Comment les adultes peuvent aggraver le harcèlement scolaire

Les réactions des adultes au harcèlement ont un impact important

Comment les adultes peuvent aggraver le harcèlement scolaire
Comment les adultes peuvent aggraver le harcèlement scolaire

Parfois, certains adultes ne réagissent pas de manière adaptée lorsqu'un enfant vient leur dénoncer de potentiels faits de harcèlement scolaire :

  • minimisation ou non-reconnaissance du problème : Lorsqu'un enfant rapporte un cas de harcèlement à un adulte, celui-ci peut minimiser l'importance du problème en le qualifiant de simple "jeu" ou "chahut entre enfants", plutôt que de prendre au sérieux les sentiments de l'enfant et de reconnaître la gravité du problème. Or, cela peut donner l'impression aux enfants que leurs expériences ne sont pas prises au sérieux et les décourager de signaler le harcèlement.

  • manque/ absence de surveillance et d'intervention : Lorsque les adultes ne supervisent pas adéquatement les interactions entre les élèves ou ne prennent pas de mesures pour intervenir lorsque des comportements de harcèlement sont observés, cela crée un environnement où le harcèlement peut prospérer en toute impunité. Le manque de réponses rapides et efficaces peut permettre aux agresseurs de continuer leur comportement. Le message implicite envoyé est que le harcèlement est toléré et acceptable.

  • tolérance implicite du harcèlement : Si les adultes tolèrent ou ignorent les comportements de harcèlement, même s'ils ne le font pas activement, cela envoie un message aux élèves selon lequel le harcèlement est acceptable ou inévitable. Cela peut renforcer la dynamique de groupe qui soutient le harcèlement et décourager les efforts pour le combattre.

  • stigmatisation des victimes : Parfois, les adultes peuvent stigmatiser les victimes en les blâmant pour le harcèlement qu'elles subissent. Cela peut se produire si les adultes croient à tort que la victime a contribué à provoquer le harcèlement ou si elle est accusée de ne pas avoir assez de force ou de résilience pour y faire face. Les adultes peuvent ainsi suggérer à l'enfant d'"ignorer" la situation ou "de se défendre", plutôt que de reconnaître la responsabilité des agresseurs et de soutenir la victime.

  • manque de sensibilisation et de formation : Lorsque les adultes ne sont pas sensibilisés au harcèlement scolaire ou ne reçoivent pas une formation adéquate sur la façon de le reconnaître, de le prévenir et d'y répondre, ils peuvent être mal équipés pour soutenir les élèves qui en sont victimes.

Les adultes, qu'ils soient enseignants, membres du personnel scolaire, parents ou autres figures d'autorité, peuvent malheureusement, dans certains cas, aggraver les situations de harcèlement scolaire de différentes manières involontaires. Dans tous les cas, ils ne répondront pas aux besoins de l'enfant et en ne prendront pas les mesures nécessaires pour protéger sa sécurité et son bien-être.

Quand les adultes n'écoutent pas l'enfant et aggravent le harcèlement scolaire

Quand les adultes se substituent aux demandes de l'enfant et aggravent le harcèlement scolaire

Il est important que les adultes prennent au sérieux le harcèlement scolaire et s'engagent à créer un environnement scolaire sûr et bienveillant pour tous les élèves. Cela implique d'être attentif aux signes de harcèlement, de prendre des mesures immédiates pour y mettre fin, de soutenir les victimes et de sensibiliser la communauté scolaire à l'importance de la prévention du harcèlement. En travaillant ensemble, les adultes peuvent jouer un rôle crucial dans la lutte contre le harcèlement scolaire et la promotion d'une culture de respect et d'inclusion. Notre jeu de cartes HarcelKido peut les y aider.

D'autres fois, des adultes, motivés par leur désir de protéger la victime, agissent dans l'intention de mettre un terme au harcèlement scolaire, mais leurs décisions peuvent avoir des conséquences contreproductives pour l'enfant harcelé, le plaçant souvent dans des situations encore plus dangereuses et exposé à des représailles accrues :

  • divulgation du harcèlement sans l'accord de l'enfant : Lorsqu'un enfant partage son expérience de harcèlement avec un adulte et demande explicitement que cela reste confidentiel, cet adulte peut parfois, croyant agir dans l'intérêt de l'enfant, décider de révéler ces informations malgré tout. Cette rupture de confiance peut non seulement ébranler la capacité de l'enfant à se confier à l'adulte à l'avenir, mais également le rendre vulnérable aux représailles des agresseurs, qui se sentiront trahis et pourraient intensifier leurs attaques en réponse à cette trahison perçue.

  • recherche de solutions à la place de l'enfant : Il peut arriver que les adultes prennent l'initiative de résoudre le problème de harcèlement sans consulter ou impliquer suffisamment l'enfant harcelé dans le processus de prise de décision. Cela peut entraîner un sentiment de dépossession chez l'enfant et ne pas répondre à ses besoins spécifiques ou à ses préférences quant à la manière de gérer la situation.

  • incitation de l'enfant à réagir par la violence : Dans certains cas, un adulte peut conseiller à l'enfant harcelé de réagir par la violence pour se défendre. Bien que cela puisse sembler être une réponse instinctive face à l'agression, cela expose l'enfant à des risques accrus de représailles et peut contribuer à perpétuer un cycle de violence au sein de l'école.

  • guidance par les émotions de l'adulte plutôt que celles de l'enfant : Parfois, les adultes peuvent être guidés par leurs propres émotions lorsqu'ils tentent de résoudre des situations de harcèlement, plutôt que de se concentrer sur les besoins et les réactions de l'enfant harcelé. Cela peut entraîner des décisions impulsives ou inadaptées qui ne prennent pas en compte la sécurité ou le bien-être de l'enfant.

  • intimidation de l'agresseur : Dans certains cas, la famille de la victime peut réagir en intimidant la famille de l'enfant présumé agresseur ou même l'enfant lui-même. Cette réaction peut souvent aggraver la situation en créant davantage de conflits et de tensions entre les familles impliquées. De plus, cela risque d'inciter les agresseurs à intensifier leurs actes de harcèlement en représailles, mettant ainsi encore plus en danger la sécurité de l'enfant harcelé.